Le Blason de Giromagny

«(Porte) d’argent à trois tours de gueules, pavillonnées de même et girouettées d’or, rangées sur une terrasse de même». Cette phrase décrit, comme chacun l’aura compris, le blason de notre ville. Mais d’où vient-il ce blason ? La réponse n’est pas des plus faciles car les traces se sont perdues.

C’est un édit du roi Louis XIV, de novembre 1696, qui charge une « Grande Maîtrise » de vérifier et d’enregistrer les armoiries des particuliers, des communautés et des villes et villages, avec comme but inavoué celui de trouver des ressources extraordinaires pour renflouer les caisses vides du royaume. En Alsace, cet enregistrement commence en septembre 1697 et se termine en novembre 1704.

A cette époque, la bourgade de Giromagny est composée de sujets qui dépendent de trois juridictions différentes : les Rosemontois qui dépendent de la justice de Chaux ayant son siège à Belfort ; les mineurs qui dépendent de la justice des mines d’Alsace et du Sundgau, celle-ci ayant son siège à Giromagny (dans la maison dite « Mazarin » construite en 1563) suite à une décision de l’administration Autrichienne datant de 1561 ; et les sujets des nobles de Reinach-Roppe, co-seigneurs du Rosemont, dont la justice siège à Rougegoutte.

Les lois et coutumes en vigueur dans ces trois juridictions sont très diverses et la situation au sein du bourg de Giromagny se complique encore du fait des droits honorifiques accordés (contre monnaie sonnante et trébuchante !) à certains bourgeois. Lorsqu’il s’est agi de choisir les armoiries du bourg, il est donc probable que le corps municipal ait voulu symboliser par trois tours les trois juridictions auxquelles les habitants étaient rattachés, en empruntant le symbole de la tour pavillonnée à la cité de Belfort qui en avait fait son emblème dès 1550.

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